Lyrics:
Viens chez moi voyageur
Viens, viens voyageur
Viens, viens chez moi voyageur
Je t'attends, je t'attends, viens voyageur
Les grands voyageurs
Laissent dans le cœur des ardoises
Les grands voyageurs
Laissent les tuiles aux Tuileries
Cherchent des amuse-gueule au buffet de la gare
Trouvent des femmes seules pour hommes affamés
À quatre pattes
À quatre pattes
Intacts
Les grands voyageurs
Se posent sur le ventre d'une âme sœur
Ne respectent pas les consignes
Ne font pas de cadeau
Sinon des solitaires à des égéries en souffrance
Les grands voyageurs
Vous donnent la migraine
Avec des récits captivants
À quatre pattes
À quatre pattes
Intacts
De la cabine où je t'appelle
On distingue
Des crépuscules en toc
Des bruits d'hélice
Des musiques d'ascenseur pour femmes seules
Pour hommes affamés
Et le vermisseau qui t'appelle ruisselle, ruisselle
À, à quatre pattes
À quatre pattes
Intacts
Intacts
Les grands voyageurs
Laissent dans le cœur des ardoises
Les grands voyageurs
Laissent les tuiles aux Tuileries
Cherchent des amuse-gueule au buffet de la gare
Trouvent des femmes seules pour hommes affamés
À quatre pattes
À quatre pattes
Intacts
Les grands voyageurs
Se posent sur le ventre d'une âme sœur
Ne respectent pas les consignes
Ne font pas de cadeau
Sinon des solitaires à des égéries en souffrance
Les grands voyageurs
Vous donnent la migraine
Avec des récits captivants
À quatre pattes
À quatre pattes
Intacts
De la cabine où je t'appelle
On distingue
Des crépuscules en toc
Des bruits d'hélice
Des musiques d'ascenseur pour femmes seules
Pour hommes affamés
Et le vermisseau qui t'appelle ruisselle, ruisselle
À, à quatre pattes
À quatre pattes
Intacts
Intacts
LE VOYAGEUR
Paroles de Bernard Michel
Musique de Henri Salvador
Je ne suis qu'un voyageur
Sous le soleil et la pluie
Je ne suis qu'un voyageur
Et je retourne au pays
Je n'ai plus que mon cheval
Mon cheval et mes habits
Des habits qui me vont mal
Et je retourne au pays
J'ai couru le monde, mais ma raison
M'a dit que le monde, c'était ma maison
Je ne suis qu'un voyageur
Qui chemine dans la nuit
Et je sens battre mon coeur
Car je retourne au pays
J'ai quitté ma blonde, qui m'avait dit
Va courir le monde si c'est ça ta vie
Je ne suis qu'un voyageur
Elle ne m'a jamais écrit
Et maintenant ah j'ai peur
De retourner au pays
Aux cieux tinte la cloche?
Pour tous les voyageurs
?Sous le poids des souffrances?
Se lève l'espérance?
Et l'arbre de douceur
Matin solitaire
Soleil à l'envers
Mes jours s'endorment
Quand tu t'en vas
Murs de ma maison
Pour seul horizon
Un vide énorme
Tombe sur moi
Le temps qui balance
Entre deux silences
Le téléphone
Ne répond pas
Comme un cœur froid
La vie manque à la vie
L'amour manque à l'amour
Puisque tu n'es pas là
Balade inutile
À travers la ville
Des rues qui bougent
Et font du bruit
Le cœur fatigué
De vivre à moitié
Et les yeux rouges
Quand vient la nuit
On ne devrait pas ouvrir les portes
On ne devrait pas se séparer
Même un jour, une heure ou une nuit
Les avions et les trains qui t'emportent
Nous obligent à tout recommencer
Comme si chaque fois c'était fini
Comme si chaque fois c'était fini
Comme si chaque fois c'était fini
Comme un cœur froid
La vie manque à la vie
L'amour manque à l'amour
Puisque tu n'es pas là
Toi, le voyageur
Toi, toujours ailleurs
Ton paysage
Te suit partout
Moi, quand je veux faire
Le tour de la terre
Je ne voyage
Qu'autour de nous
J'ai le cœur froid
Tu n'es pas là
J'ai le cœur froid
Tu n'es pas là
J'ai le cœur froid
Tu n'es pas là
J'ai le cœur froid
Tu n'es pas là
J'ai le cœur froid
Tu n'es pas là
J'ai le cœur froid
Tu n'es pas là
J'ai le cœur froid
Tu n'es pas là
J'ai le cœur froid
Tu n'es pas là
J'ai le cœur froid
Tu n'es pas là
C'est un télégramme pour Marie Belage
Dans la cour, escalier B, cinquième étage
Troisième porte à gauche, deux marches à descendre
Frapper fort pour qu'elle puisse vous entendre
Le petit facteur grimpe quatre à quatre
Une vieille demoiselle vient ouvrir
D'une voix dure et acariâtre
Elle dit "merci" puis se retire
Elle ouvre en tremblant la dépêche
En général, on n'aime pas ça
Elle lit tout haut, la gorge sèche
Puis elle relit dix fois tout bas
"Serai Orly, huit heures, deux mai
Suis impatient, suis fou de joie
Je vous adore plus que jamais
Amour, baisers, signé François"
Elle retourne 20 ans en arrière
Comme ils s'aimaient, il y a 20 ans
Mais ses parents, hélas, le refusèrent
Il n'avait pas un sou vaillant
"Je reviendrai fortune faite" lui a-t-il dit
"Je t'attendrai, je veux aussi que tu promettes
Que tu ne m'oublieras jamais"
Il est parti, les mois, les années passent
Elle est toute seule devant la vie
Beauté, fraîcheur, jeunesse, tout s'efface
Et plus d'argent, donc plus d'amis
Les voyageurs arrivant du Mexique
Ah, le voilà, comme il est grand
Ses tempes grises lui donnent l'air poétique
Il est plus beau qu'il y a 20 ans
Elle est toute pâle et ses mains brûlent
Comme il bat fort son pauvre cœur
Il vient vers elle, il la bouscule
"J'vous demande pardon, dites-moi, porteur
Je cherche une dame élégante et très belle
De grands yeux bleus, des cheveux blonds
Plutôt petite, attendez, j'crois que c'est elle
Ah, non, ce n'est pas elle
J'vous demande pardon"
Vous n'auriez pas vu une dame blonde, élégante, très belle?
Regarde bien, petit,
Regarde bien
Sur la plaine là-bas
À hauteur des roseaux
Entre ciel et moulin
Y a un homme qui vient
Que je ne connais pas
Regarde bien, petit,
Regarde bien
Est-ce un lointain voisin
Un voyageur perdu
Un revenant de guerre
Un montreur de dentelles?
Est-ce un abbé porteur
De ces fausses nouvelles
Qui aident à vieillir?
Eye-liner
Cache les cernes de mes yeux
Si je pleure
On n'y verra que du feu
Moitié femme
Coupée en deux
Moitié sirène
Entre Invalides et Varennes
Voyageurs
De la ligne quatorze
Métropolitaine
N'auront de moi que l'image
D'un voyage
Hallucinogène-gène-gène
Oh, Lucie, tu gênes, gênes
Va-t'en
Alors j'me promène
Avec ma vieille mémène
Qui m'a nourrie au sein, qui m'cajole et qui m'aime
Ma rêverie
Hallucinogène-gène-gène
Aïe, mon cœur
Craque pas trop, tu m'fais peur
Si par terre
Je tombe, j'vais avoir l'air
Moitié morte
Moitié vivante
Moitié sirène
Entre Invalides et Varennes
Voyageurs
De la ligne quatorze
Métropolitaine
N'auront de moi que l'image
D'un voyage
Hallucinogène-gène-gène
Oh, Lucie, tu gênes, gênes
Va-t'en
Alors j'me promène
Avec ma vieille mémène
Qui m'a nourrie au sein, qui m'cajole et qui m'aime
Ma rêverie
Hallucinogène-gène-gène
La lumière jaillira
Et toute ma maison
Assise au feu de bois
Apprendra ses chansons
La lumière jaillira
Parsemant mes silences
De sourires de joie
Qui meurent et recommencent
La lumière jaillira
Qu'éternel voyageur
Mon cœur en vain chercha
Mais qui était en mon cœur
La lumière jaillira
Reculant l'horizon
La lumière jaillira
Et portera ton nom
Ils parlent de la mort
Comme tu parles d'un fruit
Ils regardent la mer
Comme tu regardes un puits
Les femmes sont lascives
Au soleil redouté
Et s'il n'y a pas d'hiver
Cela n'est pas l'été
La pluie est traversière
Elle bat de grain en grain
Quelques vieux chevaux blancs
Qui fredonnent Gauguin
Et par manque de brise
Le temps s'immobilise
Aux Marquises
Du soir, montent des feux
Et des points de silence
Qui vont, s'élargissant
Et la lune s'avance
Et la mer se déchire
Infiniment brisée
Par des rochers qui prirent
Des prénoms affolés
Et puis, plus loin, des chiens
Des chants de repentance
Et quelques pas de deux
Et quelques pas de danse
Et la nuit est soumise
Et l'alizé se brise
Aux Marquises
Le rire est dans le cœur
Le mot dans le regard
Le cœur est voyageur
L'avenir est au hasard
Et passent des cocotiers
Qui écrivent des chants d'amour
Que les sœurs d'alentour
Ignorent d'ignorer
Les pirogues s'en vont
Les pirogues s'en viennent
Et mes souvenirs deviennent
Ce que les vieux en font
Veux-tu que je te dise?
Ils parlent de la mort
Comme tu parles d'un fruit
Ils regardent la mer
Comme tu regardes un puits
Les femmes sont lascives
Au soleil redouté
Et s'il n'y a pas d'hiver
Cela n'est pas l'été
La pluie est traversière
Elle bat de grain en grain
Quelques vieux chevaux blancs
Qui fredonnent Gauguin
Et par manque de brise
Le temps s'immobilise
Aux Marquises
Du soir, montent des feux
Et des points de silence
Qui vont, s'élargissant
Et la lune s'avance
Et la mer se déchire
Infiniment brisée
Par des rochers qui prirent
Des prénoms affolés
Et puis, plus loin, des chiens
Des chants de repentance
Et quelques pas de deux
Et quelques pas de danse
Et la nuit est soumise
Et l'alizé se brise
Aux Marquises
Le rire est dans le cœur
Le mot dans le regard
Le cœur est voyageur
L'avenir est au hasard
Et passent des cocotiers
Qui écrivent des chants d'amour
Que les sœurs d'alentour
Ignorent d'ignorer
Les pirogues s'en vont
Les pirogues s'en viennent
Et mes souvenirs deviennent
Ce que les vieux en font
Veux-tu que je te dise?
C'est Noël chéri
Et nous sommes à Paris
C'est Noël chéri
Et tous ceux que nous aimons sont loin
Bien loin d'ici
Étrange fête
Sans nos enfants sans nos parents
Sans nos amis
Ce soir nous souperons en tête à tête
Ma chéri
C'est Noël mon coeur
Et nous sommes à l'hôtel
Moi le voyageur
Moi le nomade éternel
Toujours tombant du ciel
Et que m'importe
Seule avec toi je suis heureux
Au coin du feu
Tous les sapins du monde tu les portes
Dans tes yeux
Restons ici, n'allons pas à l'église
J'ai fait dresser la table pour dîner
La chambre est tout encombrée de valises
Mais il faut peu de place pour s'aimer
C'est Noël chéri
Et nous voici réunis
Dans Paris tout gris
Tout maussade et tout contrit
Sans neige et sous la pluie
Dieu me pardonne
Nous connaîtrons des réveillons plus solennels
Ce soir embrassons-nous car minuit sonne
C'est Noël
Au Grand Café, vous êtes entré par hasard
Tout ébloui par les lumières du boulevard
Bien installé devant la grande table
Vous avez bu, quelle soif indomptable
De beaux visages fardés vous disaient bonsoir
Et la caissière se levait pour mieux vous voir
Vous étiez beau vous étiez bien coiffé
Vous avez fait beaucoup d'effet
Beaucoup d'effet au Grand Café
Comme on croyait que vous étiez voyageur
Vous avez dit des histoires d'un ton blagueur
Bien installé devant la grande table
On écoutait cet homme intarissable
Tous les garçons jonglaient avec Paris-Soir
Et la caissière pleurait au fond d'son tiroir
Elle vous aimait, elle les aurait griffés
Tous ces gueulards, ces assoiffés
Ces assoiffés du Grand Café
Par terre on avait mis d'la sciure de bois
Pour qu'les cracheurs crachassent comme il se doit
Bien installé devant la grande table
Vous invitiez des Ducs, des Connétables
Quand il fallu payer, soudain, l'addition
Vous avez déclaré: "Moi, j'ai pas un rond"
Cette phrase-là produit un gros effet
On confisqua tous vos effets
Vous étiez fait au Grand Café
Depuis ce jour, depuis bientôt soixante ans
C'est vous l'chasseur, c'est vous l'commis de restaurant
Vous essuyez toujours la grande table
C'est pour payer cette soirée lamentable
Oh, vous eussiez mieux fait de rester ailleurs
Que d'entrer dans ce café plein de manilleurs
Vous étiez beau, le temps vous a défait
Les mites commencent à vous bouffer
Au Grand Café, au Grand Café
Voyageur égaré, sans passé
Et sans route tracée, détourné
Sous les pluies torrentielles, les étincelles
Les orages de l'été et la valse folle de ton ombre
Dans la ville assoupie
Avant la fin de la nuit
Je reviens, je reviens
Voyageur au long cours, ce retour
À l'envers, à rebours, mon parcours
Sous les pluies torrentielles
Les arcs en ciel, les flocons de l'été
Le languide twist des décombres
Sous un ciel ébloui
Je reviens ici, pour refaire ma vie
Voyageur en sursis
Jeune sera la nuit
À te fuir je renonce
Lit de roses
Mon amour, je reviens
Voyageur clandestin
Aux lueurs du matin
Je serai en chemin
Lit de roses
Mon amour, me voici
Etranger sur la terre, solitaire
Brûle mon âme fière, en hiver
Sous les pluies torrentielles, les étincelles
Les orages de l'été et la valse folle de ton ombre
Dans la ville assoupie
Je reviens ici, pour refaire ma vie
Voyageur en sursis
Jeune sera la nuit
À te fuir je renonce
Lit de roses
Mon amour, je reviens
Voyageur clandestin
Aux lueurs du matin
Je serai en chemin
Lit de roses
Mon amour, me voici
Voyageur égaré, sans passé
Et sans route tracée, détourné
Sous les pluies torrentielles, les étincelles
Les orages de l'été et la valse folle de ton ombre
Dans la ville assoupie
Avant la fin de la nuit
Je reviens, je reviens
Voyageur au long cours, ce retour
À l'envers, à rebours, mon parcours
Sous les pluies torrentielles
Les arcs en ciel, les flocons de l'été
Le languide twist des décombres
Sous un ciel ébloui
Je reviens ici, pour refaire ma vie
Voyageur en sursis
Jeune sera la nuit
À te fuir je renonce
Lit de roses
Mon amour, je reviens
Voyageur clandestin
Aux lueurs du matin
Je serai en chemin
Lit de roses
Mon amour, me voici
Etranger sur la terre, solitaire
Brûle mon âme fière, en hiver
Sous les pluies torrentielles, les étincelles
Les orages de l'été et la valse folle de ton ombre
Dans la ville assoupie
Je reviens ici, pour refaire ma vie
Voyageur en sursis
Jeune sera la nuit
À te fuir je renonce
Lit de roses
Mon amour, je reviens
Voyageur clandestin
Aux lueurs du matin
Je serai en chemin
Lit de roses
Mon amour, me voici
Aux cieux tinte la cloche?
Pour tous les voyageurs
?Sous le poids des souffrances?
Se lève l'espérance?
Et l'arbre de douceur
Voyageur immobile
J'ai vécu des souffrances
Dans le plus grand silence
D'un univers sans fin
Dans mon cerveau liquide
Descendaient des rapides
Qui se perdaient au loin
Dans la mer des sarcasmes
Où tournaient mes fantasmes
Où naissaient mes chagrins
Dans mon cerveau malade
Défilaient en cascade
Tous les châteaux du Rhin
Et les palais sans nombre
Qui s'abîmaient dans l'ombre
Des égouts vénitiens
Dans mon cerveau fragile
Des cavaliers d'argile
M'ont découvert la Chine
Et là sous un ciel jaune
J'ai aimé sur son trône
Ma première figurine
Voyageur immobile
Retenu par un fil
Aux anneaux de cristal
D'un océan glacial
J'ai connu des naufrages
De soleil en eau bleue
En vieux chasseur d'images
Quelques chariots en feu
Voyageur immobile
Retenu par un fil
Aux anneaux de cristal
D'un océan glacial
Attaché comme une île
Voyageur immobile
J'ai vécu des souffrances
Dans le plus grand silence
D'un univers sans fin
Dans mon cerveau liquide
Descendaient des rapides
Qui se perdaient au loin
Dans la mer des sarcasmes
Où tournaient mes fantasmes
Où naissaient mes chagrins
Dans mon cerveau malade
Défilaient en cascade
Tous les châteaux du Rhin
Et les palais sans nombre
Qui s'abîmaient dans l'ombre
Des égouts vénitiens
Dans mon cerveau fragile
Des cavaliers d'argile
M'ont découvert la Chine
Et là sous un ciel jaune
J'ai aimé sur son trône
Ma première figurine
Voyageur immobile
Retenu par un fil
Aux anneaux de cristal
D'un océan glacial
J'ai connu des naufrages
De soleil en eau bleue
En vieux chasseur d'images
Quelques chariots en feu
Voyageur immobile
Retenu par un fil
Aux anneaux de cristal
D'un océan glacial
Attaché comme une île
Il y a vingt ans il passait la frontière
Avec une guitare et ses frères
Paris, brouillard, arrivé Gare de Lyon
Le café français sentait bon
Hôtel des voyageurs ils étaient quelques uns
A parler arabe ou italien
Vingt ans après quelque chose a changé
Dans son cœur Méditerranée
Ses trois enfants ont grandi par ici
La France est devenue son pays
Quand on dit de lui que c'est un étranger
Il dit qu'on est tous des émigrés
C'est un Vénitien de Levallois
Un Français de cœur comme il y en a
Aventurier de l'aventura
C'est un baladin comme vous et moi
C'est un Portugais de Courbevois
Avec le soleil au bout des doigts
Et on l'appelle ainsi Pierrot
Piétro qui est pour moi
Fils de Joseph et de Santa Maria
D'autres après lui ont brisé la frontière
De tous les ghettos de la terre
Ils sont venus d'Afrique ou de Pologne
Le ciel n'appartient à personne
Il porte un drapeau couleur de liberté
Nouvel homme nouvelle identité
C'est un Vénitien de Levallois
Un Français de cœur comme il y en a
Aventurier de l'aventura
C'est un baladin comme vous et moi
C'est un Portugais de Courbevois
Avec le soleil au bout des doigts
Et on l'appelle ainsi Pierrot
Piétro qui est pour moi
Fils de Joseph et de Santa Maria
C'est un Vénitien de Levallois
Un Français de cœur comme il y en a
Aventurier de l'aventura
C'est un baladin comme vous et moi
C'est un Portugais de Courbevois
Avec le soleil au bout des doigts
Et on l'appelle ainsi Pierrot
Piétro qui est pour moi
Fils de Joseph et de Santa Maria
C'est un Portugais de Courbevois
Avec le soleil au bout des doigts
Et on l'appelle ainsi Pierrot Piétro
Qui est pour moi
Fils de Joseph et de Santa Maria
Au Grand Café, vous êtes entré par hasard
Tout ébloui par les lumières du boulevard
Bien installé devant la grande table
Vous avez bu, quelle soif indomptable
De beaux visages fardés vous disaient bonsoir
Et la caissière se levait pour mieux vous voir
Vous étiez beau vous étiez bien coiffé
Vous avez fait beaucoup d'effet
Beaucoup d'effet au Grand Café
Comme on croyait que vous étiez voyageur
Vous avez dit des histoires d'un ton blagueur
Bien installé devant la grande table
On écoutait cet homme intarissable
Tous les garçons jonglaient avec Paris-Soir
Et la caissière pleurait au fond d'son tiroir
Elle vous aimait, elle les aurait griffés
Tous ces gueulards, ces assoiffés
Ces assoiffés du Grand Café
Par terre on avait mis d'la sciure de bois
Pour qu'les cracheurs crachassent comme il se doit
Bien installé devant la grande table
Vous invitiez des Ducs, des Connétables
Quand il fallu payer, soudain, l'addition
Vous avez déclaré: "Moi, j'ai pas un rond"
Cette phrase-là produit un gros effet
On confisqua tous vos effets
Vous étiez fait au Grand Café
Depuis ce jour, depuis bientôt soixante ans
C'est vous l'chasseur, c'est vous l'commis de restaurant
Vous essuyez toujours la grande table
C'est pour payer cette soirée lamentable
Oh, vous eussiez mieux fait de rester ailleurs
Que d'entrer dans ce café plein de manilleurs
Vous étiez beau, le temps vous a défait
Les mites commencent à vous bouffer
Au Grand Café, au Grand Café
Les grands voyageurs
Laissent dans le cœur des ardoises
Les grands voyageurs
Laissent les tuiles aux Tuileries
Cherchent des amuse-gueule au buffet de la gare
Trouvent des femmes seules pour hommes affamés
À quatre pattes
À quatre pattes
Intacts
Les grands voyageurs
Se posent sur le ventre d'une âme sœur
Ne respectent pas les consignes
Ne font pas de cadeau
Sinon des solitaires à des égéries en souffrance
Les grands voyageurs
Vous donnent la migraine
Avec des récits captivants
À quatre pattes
À quatre pattes
Intacts
De la cabine où je t'appelle
On distingue
Des crépuscules en toc
Des bruits d'hélice
Des musiques d'ascenseur pour femmes seules
Pour hommes affamés
Et le vermisseau qui t'appelle ruisselle, ruisselle
À, à quatre pattes
À quatre pattes
Intacts
Intacts
He rides not a horse, but sails in a spaceship
Searching far beyond the sky
Voyageur you search far and wide
For a place you could call your own
Voyageur search from within
It wasn’t you who was wrong
Instrumental
Man did his best alone on a planet unknown
A place where all time stood turned back
The creatures that dwelled there have long since been dead
They died from the weight of progress
As the Voyegeur looks up he can see no future
He knows he’s the last of his time
The south man before him and all pioneers
They’re lost in the shadow of time
Voyageur you search far and wide
For a place you could call your own
Voyageur search from within
It wasn’t you who was wrong
Voyageur, oh voyageur
Oh voyageur, voyageur
Oh Voyageur
C'est un télégramme pour Marie Belage
Dans la cour, escalier B, cinquième étage
Troisième porte à gauche, deux marches à descendre
Frapper fort pour qu'elle puisse vous entendre
Le petit facteur grimpe quatre à quatre
Une vieille demoiselle vient ouvrir
D'une voix dure et acariâtre
Elle dit "merci" puis se retire
Elle ouvre en tremblant la dépêche
En général, on n'aime pas ça
Elle lit tout haut, la gorge sèche
Puis elle relit dix fois tout bas
"Serai Orly, huit heures, deux mai
Suis impatient, suis fou de joie
Je vous adore plus que jamais
Amour, baisers, signé François"
Elle retourne 20 ans en arrière
Comme ils s'aimaient, il y a 20 ans
Mais ses parents, hélas, le refusèrent
Il n'avait pas un sou vaillant
"Je reviendrai fortune faite" lui a-t-il dit
"Je t'attendrai, je veux aussi que tu promettes
Que tu ne m'oublieras jamais"
Il est parti, les mois, les années passent
Elle est toute seule devant la vie
Beauté, fraîcheur, jeunesse, tout s'efface
Et plus d'argent, donc plus d'amis
Les voyageurs arrivant du Mexique
Ah, le voilà, comme il est grand
Ses tempes grises lui donnent l'air poétique
Il est plus beau qu'il y a 20 ans
Elle est toute pâle et ses mains brûlent
Comme il bat fort son pauvre cœur
Il vient vers elle, il la bouscule
"J'vous demande pardon, dites-moi, porteur
Je cherche une dame élégante et très belle
De grands yeux bleus, des cheveux blonds
Plutôt petite, attendez, j'crois que c'est elle
Ah, non, ce n'est pas elle
J'vous demande pardon"
Vous n'auriez pas vu une dame blonde, élégante, très belle?
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